Apprendre les leçons du passé

Ce tsunami, qu’est la crise du coronavirus, nous « offre » une belle réflexion pour l’avenir. Il nous invite à nous positionner sur ce que nous voulons et ce que nous ne voulons plus, à nous pousser à apprendre et à devenir résilient.
Et si faire progresser notre condition en tant qu’humain et en tant qu’être vivant sur cette planète n’était pas devenu le mot d’ordre de la vie de #Demain ?

Quelles leçons tirerons-nous de cette crise sans précédent que nous vivons actuellement ? Quelles seront les décisions d’aujourd’hui nous permettant de créer les améliorations de demain ?

Si les événements de l’histoire ne deviennent pas des enseignements, alors nous nous empêtrerons à nouveau dans de terribles et tragiques épisodes, en direction d’un inexorable destin baigné d’ignorance.

Depuis des années, des scientifiques clament l’urgence climatique, les acteurs sociaux scandent une justice sociale et les écarts se creusent toujours plus, laissant derrière lui des inégalités toujours plus flagrantes, des dégâts toujours plus difficiles à réparer.

Quel événement finira-t-il par enfin nous apprendre la leçon ? Quelle crise faudra-t-il encore affronter pour que l’on comprenne enfin les enjeux de ce monde ? Quelles actions seront enfin menées en faveur de l’Humain et de la Terre ? Qu’attendons-nous pour enfin agir ?

Les oubliés de la crise

Cette crise est sans précédent.

Et même s’il ne s’agit pas directement d’un cataclysme climatique ou social, cette situation est la résultante indéniable d’un système malade, contaminant ainsi tous ses acteurs, gangrenant toujours plus les parties les plus fragiles.

Des hommes et des femmes sont ainsi sans revenus, des personnes ayant des métiers sans reconnaissance légale sont dépourvues et laissées pour compte, des hôpitaux se retrouvent sans matériel. Et la liste est encore (trop !) longue à énumérer…

Tout le monde se retrouve bouche bée devant la triste scène de cette pandémie soudaine et pourtant prédite depuis longtemps. Il sera temps de donner la valeur juste aux différents métiers de notre société, leur ouvrant donc les droits nécessaires afin de les protéger dignement en tant qu’être humain, acteur indispensable de notre monde.

Les moins nantis de nos systèmes devront être visibilisés, protégés, respectés et inclus car, plus que jamais, notre interdépendance est flagrante et notre différence, notre force. L’égalité des droits et des chances est une priorité absolue dans cet ébranlement de nos vies où certains sont plus touchés et oubliés que d’autres.

Consommer local devient une évidence, relocaliser nos productions et recréer de l’emploi, un besoin conditionnel. Pourtant, le monde déplorait déjà le dumping social depuis longtemps. Mais qu’a-t-il été mis en place pour contrer ce fléau ?

Une finance responsable

Lorsque l’économie s’effondre à l’échelle mondiale, que nous reste-t-il ? Notre capacité à rebondir.

Des monnaies locales ont été créées partout dans le monde afin de pallier la fuite de notre argent vers des paradis fiscaux et soutenir les commerces locaux.
Le Lumsou à Namur, le Volti à Ciney, le Valheureux à Liège. Pourtant ça ne décolle pas comme ailleurs.

En Suisse, une coopérative, mère de la banque Wir, a été créée dans les années 1930 par 15 entrepreneurs, afin de créer une monnaie complémentaire.
Elle compte aujourd’hui 60.000 entreprises acceptant cette monnaie qui ne s’utilise qu’entre les membres.

Cette méthode favorise l’achat dans les commerces du réseau, soutenant ainsi une économie locale et stable. Quand les actions de la bourse s’effondrent, ils ne s’en retrouvent pas impactés car ils ont repris le pouvoir sur leur système financier, générant de la taxe locale et donc une amélioration de leurs conditions.

Une idée à 5 milliards !

La participation citoyenne comme outil démocratique

Notre démocratie ne peut reculer. Le progrès de notre humanité réside dans son abonnissement.

Une politique verticale, peu à l’écoute du citoyen et bridant les droits fondamentaux, ne peut être tolérée et encore moins en temps de catastrophe.

Cette crise sanitaire, tout comme les attentats terroristes, sont des raisons assez compréhensibles d’utiliser des méthodes de communication plus adaptées, aux grands maux les grands remèdes, mais, en aucun cas, cela ne justifiera une surveillance de masse, bridant nos libertés et nos vies privées.

En autorisant ce genre de méthodes, nous avançons peu à peu dans une oligarchie manipulatrice et la démocratie sera toujours plus dure à conserver.
Il est du devoir de nos élus actuels, et de tous les citoyens également, d’exiger le respect des droits de l’homme, de la liberté d’expression, de notre vie privée afin de continuer l’amélioration de la démocratie, tout en y ajoutant une plus-value d’une participation citoyenne globale, efficace, pertinente et structurée.

Ceci, avec pour seul objectif de marcher main dans la main vers la construction d’une société juste et à l’écoute.

Ce qu’on en retirera…

Nos enfants seront marqués à vie de cette situation inédite.

Mais ce qui devra se marquer au plus profond de nos âmes, et dont nous avons vraiment besoin, c’est l’éducation à la solidarité, à l’entraide, à l’empathie et à la tolérance.
Nous sommes plus que jamais relégués à notre condition d’être humain, comprenant ainsi que nous ne sommes pas moins inébranlables que notre voisin, riche ou pauvre, blanc ou noir, enfant ou adulte, d’ici ou là-bas, mais tous égaux devant les grands défis de la vie.

Apprenons plus que jamais à aider son prochain, soutenir son commerce voisin, prévoir une économie saine pour nous assurer une sécurité d’avenir, éduquer à l’empathie et à la solidarité.

Oui, l’espoir d’un monde meilleur n’est plus si loin…